Carnets d'observations en gestion de l'information portée par tout type de support
2 oct. 2009
165 - Les niveaux d'accès dans les archives des espions britanniques
« Lisbonne, 1944. Les nazis seraient sur le point de fabriquer la bombe atomique. Les Alliés mobilisent tous leurs moyens pour les en empêcher : Andrea, dix-neuf ans, anglaise, est plongée dans la bataille. Mais lorsqu'elle tombe amoureuse de Karl Voss, attaché à la légation allemande, leur liaison déstabilise l'équilibre précaire du petit monde des espions et précipite les drames. Vingt-cinq ans plus tard, en pleine guerre froide, Andrea piste à Berlin le Léopard des neiges, agent secret convoité à la fois par les Russes et les Britanniques. Menteuse, tricheuse, manipulatrice, Andrea n'a été fidèle qu'à une seule vérité : son amour pour Karl. Dans ce climat hostile, elle va le retrouver. Mais pas du même côté de la barrière... »
À Londres, en 1970, Andrea Aspinall se fait expliquer par l’archiviste Broadbent le fonctionnement des archives :
« – Vous êtes accréditée classe 5 bleu et jaune. Le niveau 5 correspond à un niveau de sécurité moyen, bleu pour les documents financiers, jaune pour le domaine étranger, ce qui signifie que vous avez accès à tous les dossiers de ce type et d’un niveau de confidentialité inférieur ou égal à 5. Ici, nous commençons tous classe 5.
– Quel est le niveau de sécurité le plus élevé?
– Classe 10 rouge. Avec ça, vous avez accès partout, y compris dans la Hot Room. […]
– La Hot Room? Broadbent désigna une porte avec un lecteur de carte magnétique, flanquée d’un clavier numérique sur le chambranle.
– C’est là que sont enfermés tous les documents classés top secret.
– Quelles sont les autres couleurs qui me sont interdites?
– Le vert : affaires nationales M.I.5 ennuyeux comme la pluie. Le blanc pour les ressources humaines, mais vous y aurez accès dans une ou deux semaines.
– Et le rose, il y a du rose?
– Oui.
– Et qu’est-ce que c’est?
– Le sexe.
– C’est conservé aussi dans la Hot Room?
– Sous clé!
– Qui a la clé?
– Roger Speke.
– Il faut forcément quelqu’un de discret. »
Robert Wilson, La danse des espions, Robert Laffont, 2003 - Pocket 12607, p. 556).
Michel Roberge
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