Lu dans Le secret Nelligan (Mario Hade, Les éditeurs réunis 2011, pages 19-20), un polar dans lequel deux inspecteurs sont à la recherche de preuves documentaires dans leur enquête sur un meurtre vieux de 70 ans. Leur enquête les mène sur les traces d’Émile Nelligan, le célèbre poète prodige québécois qui aurait été témoin (il s’agit ici d’une fiction), avec deux autres membres de l’École littéraire de Montréal, d’un autre meurtre s’étant déroulé dans le Vieux-Montréal en 1899. Dans ce roman, l’information consignée sur papier joue un rôle central :
« Ils descendirent aux archives dans l'espoir de mettre la main sur le dossier de Joseph-Olivier Duval. Ce ne serait pas facile, et peut-être même impossible, car l'histoire remontait à plus de soixante-dix ans. Au cours des nombreux déménagements de la SQ, beaucoup de vieilles archives avaient disparu, tandis que d'autres avaient été endommagées par l'eau et la moisissure. Il y avait une volonté politique de sauver ces archives: on commençait par les plus récentes en reculant tranquillement dans le temps.
Quelle galère que de fouiller là-dedans! Ils trouvèrent les dossiers de l'année 1937 juchés sur une étagère de plus de trois mètres de hauteur. Une échelle se trouvait heureusement à proximité. Tout était rangé dans des boîtes de type Archivex. À elle seule, l'année 1937 occupait des dizaines de boîtes mal identifiées. […] L'endroit était humide et froid. Il savait que la tâche serait pénible: pour retrouver ce satané dossier il lui faudrait de la chance ou tomber dessus par hasard.
[…]
Ils firent le tour de l'entrepôt et trouvèrent une salle qui n'avait pas servi depuis longtemps à en juger par la poussière qui recouvrait les tables. »
Michel Roberge
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