13 mars 2013

697 – Il faut que les bottines suivent les babines (expression québécoise)


Ça me fait toujours bien rire (je devrais plutôt écrire « pleurer ») quand je lis des billets ou des articles qui traitent de la classification et du classement des documents et des dossiers. Ce que je viens de faire.

D’abord, on confond ou on intervertit souvent les deux concepts. Dois-je le rappeler, la classification est une opération intellectuelle alors que le classement en est une matérielle (ce terme s’appliquant aussi aux documents technologiques qui sont réels, non pas immatériels).

Mais surtout, parce leurs auteurs insistent généralement pour affirmer haut et fort qu’une telle arborescence doit reposer sur les activités de l’organisation. Alors que les exemples fournis représentent un « melting pot » d’activités, de types de documents, de titre précis de dossiers, de noms d’organisations… et j’en passe.

Si la rigueur n’est pas au rendez-vous quand vient le temps de se doter d’un outil de structuration normalisé sur lequel repose la constitution des dossiers numériques ou hybrides (papier + documents technologiques) d’une organisation, pas surprenant qu’on prête flan à ses détracteurs. Combien de fois ai-je entendu : « un schéma de classification, c’est trop compliqué, personne n’y comprend rien, c’est trop compliqué à utiliser, c’est inutile »? Dans ce contexte de laisser-aller « technique et professionnel », je me range volontiers aux côtés de ces vitupérateurs. Ils ont bien raison.

Et pourtant, en énonçant et en appliquant de solides principes directeurs…

Michel Roberge

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