Lu dans Le canon, un récit de Philip K. Dick
(Un vaisseau fabuleux et autres voyages galactiques, Gallimard, 2005 – Folio
SF213, pp. 40-41).
« La
porte se désagrégea sans difficulté. En quelques minutes ils l’avaient mise en
pièces, qu’ils transportèrent sur la première marche. Ils reprirent leur progression,
précédés du rayon de leur torche.
Ils aboutirent dans un caveau. Partout de la poussière, sur
plusieurs centimètres d’épaisseur. Caisses, cartons de bonne taille, coffres et
autres containers s’alignaient le long des murs. Les yeux brillants, Tance
parcourut la pièce du regard.
« Qu’est-ce que ça
peut bien être ? murmura-t-il. Ça a sûrement de la valeur. »
Il ouvrit un tambour rond au hasard. Une bobine tomba à terre,
dévidant son ruban noir. Il l’examina à la lumière de la torche.
« Regardez ça ! »
Les deux autres le rejoignirent. « Des images, dit Nasha.
De minuscules images.
– Des archives, on dirait. » Tance replaça la bobine dans le
tambour, qu’il referma.
« Voyez, il y en a des centaines. » Il promena ça et
là le faisceau de sa torche. « Et ces caisses ? Ouvrons-en une. »
Déjà Dorle s’attaquait au bois, devenu sec et friable. Il parvint
à en arracher un pan entier
[…]
« Toutes ces caisses, dit Nasha. D’autres peintures, sans
doute. Et ces tambours… Qu’y a-t-il dans ces boîtes?
– Voilà leur trésor, dit Tance, parlant presque pour lui seul. Leurs
peintures, leurs archives. Sans doute avons-nous là toute leur littérature,
leurs récits, leurs mythes, leurs théories sur l’univers.
– Ainsi que leur histoire, ajouta Nasha. Nous pourrons retracer
leur évolution et découvrir les causes de leur comportement final. »
Merci à Carol-Ann pour la référence.
Michel Roberge
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