6 - Version numérique des archives du Quebec Chronicle Telegraph

On apprend par le site Technaute.ca que les microfilms du Quebec Chronicle-Telegraph, journal publié à Québec depuis 1764, seront progressivement disponibles sous forme d’images numériques. En effet, Google a entrepris de mettre en ligne les archives de plusieurs quotidiens et le Quebec Chronicle-Telegraph est le premier journal québécois à signer une entente de diffusion sur Google News ou à partir du site internet même du journal. Il semble que cette entente prévoit le respect des droits d’auteurs.

Théoriquement, ces images numériques auraient dû idéalement être disponibles à partir du site WEB de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Ce qui n’est pas le cas, l’institution ne donnant référence qu’aux microfilms lisibles seulement sur place ou nous référant, dans quelques cas, aux sites mêmes de certains journaux qui ne donnent pas nécessairement accès en ligne à leurs archives.

L’initiative de Google est donc fort intéressante et elle nous confronte toujours à la même question : doit-on accepter la main mise des grandes multinationales sur la reproduction de notre patrimoine culturel pour qu’il soit plus accessible? Il me semble qu’on se retrouve dans la même situation qu’à l’époque des opérations de microfilmage massif des registres d’état civil par les Mormons de Salt Lake City (UTAH). Cette entente prévoyait qu’une copie de ces microfilms était laissée au Québec et elle avait été jugée acceptable.

Il est évident que si nous ne le faisons pas nous-mêmes, c’est avant tout pour des raisons budgétaires et à notre époque, les priorités sont davantage axées sur les besoins en santé, en éducation et en environnement.

En tout cas, personnellement, j’ai hâte de pouvoir consulter gratuitement et en ligne les archives des grands journaux du Québec, que ces images numériques soient accessibles à partir du site de BAnQ ou d’ailleurs, de la même manière qu’on peut actuellement avoir accès à une riche banque d’images photographiques consultables à partir des sites de plusieurs centres d’archives.

Michel Roberge