Lecture de vacances. Pour vous placer dans le contexte de la citation qui suit, je me permets de reproduire la notice du très beau roman d’une intensité émotionnelle constante de Henning Mankell, Profondeurs, publié en 2008, aux éditions du Seuil :
« Automne 1914. La Suède, malgré sa neutralité, craint d'être entraînée dans la guerre, car les flottes allemandes et russes s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman reçoit la mission de sonder les fonds de la mer Baltique et de chercher une route maritime secrète à travers l'archipel d'Ostergötland. L'homme est hanté par l'idée de contrôle qu'il exerce en mesurant tout ce qui l'entoure, les masses, le temps, les distances entre les lieux, les objets et les êtres (sa femme Kristina est restée à Stockholm). Mais lorsqu'il découvre Sara Fredrika vivant seule sur une île désolée, la présence de cette femme l'obsède très vite et il devient son amant. Le fragile couvercle qu'il maintenait sur son abîme intérieur se soulève et son univers tiré au cordeau vole en éclats. D'allers et retours entre l'île Halsskär et Stockholm, il s'invente des missions secrètes. De mensonges en mensonges - à Sara Fredrika, à Kristina qui perd la raison, à l'amirauté qui le pousse à démissionner -, Tobiasson perd pied et sombre dans la folie... »
À la page 308, Mankell nous livre cette image poétique des archives :
Lars Tobiasson « fit le tour de l'île. Soudain, il fut traversé par une vision : tous ces rochers réunis étaient comme des archives. Comme les livres d'une bibliothèque infinie. Ou encore des visages qui pourraient être tirés de l'oubli et observés par les générations futures.
Des archives ou un musée, il n'arrivait pas complètement à mettre au clair sa vision. Mais l'automne approchait, et bientôt les portes de ces archives ou de ce musée fermeraient pour la saison. »
« Automne 1914. La Suède, malgré sa neutralité, craint d'être entraînée dans la guerre, car les flottes allemandes et russes s'affrontent au large de ses côtes. Le capitaine Lars Tobiasson-Svartman reçoit la mission de sonder les fonds de la mer Baltique et de chercher une route maritime secrète à travers l'archipel d'Ostergötland. L'homme est hanté par l'idée de contrôle qu'il exerce en mesurant tout ce qui l'entoure, les masses, le temps, les distances entre les lieux, les objets et les êtres (sa femme Kristina est restée à Stockholm). Mais lorsqu'il découvre Sara Fredrika vivant seule sur une île désolée, la présence de cette femme l'obsède très vite et il devient son amant. Le fragile couvercle qu'il maintenait sur son abîme intérieur se soulève et son univers tiré au cordeau vole en éclats. D'allers et retours entre l'île Halsskär et Stockholm, il s'invente des missions secrètes. De mensonges en mensonges - à Sara Fredrika, à Kristina qui perd la raison, à l'amirauté qui le pousse à démissionner -, Tobiasson perd pied et sombre dans la folie... »
À la page 308, Mankell nous livre cette image poétique des archives :
Lars Tobiasson « fit le tour de l'île. Soudain, il fut traversé par une vision : tous ces rochers réunis étaient comme des archives. Comme les livres d'une bibliothèque infinie. Ou encore des visages qui pourraient être tirés de l'oubli et observés par les générations futures.
Des archives ou un musée, il n'arrivait pas complètement à mettre au clair sa vision. Mais l'automne approchait, et bientôt les portes de ces archives ou de ce musée fermeraient pour la saison. »
Michel Roberge
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