20 sept. 2010

313 - Histoire et protection des renseignements personnels


Lu dans l’excellente biographie du pianiste méconnu André Mathieu (1929-1968), auteur d’un très beau concerto (Concerto no 3 ou Concerto de Québec - 1947) à propos d’un document pour lequel l’auteur ne peut faire de lien avec la raison de son existence :

« Un état de comptes de l'hôpital Sacré-Coeur de Cartierville daté du 21 janvier 1954 nous apprend que : « Ceci est le troisième avis au sujet de votre créance passée due, soit 143.70 $, pour des soins [ ... ]. » Et c'est signé du service de recouvrement. Pourquoi André a-t-il été traité? Toutes les lois de «l'accès à l'information» du monde entier ne sauraient venir à bout des cerbères qui gardent les voûtes où sont enfouis les dossiers médicaux de la population en général ou en particulier. À moins d'être un descendant en ligne directe et de pouvoir prouver que votre condition menace d'une pandémie le reste de vos concitoyens, aucun des secrets contenus dans ces filières ne verra jamais la lumière du jour ». Georges Nicholson. – André Mathieu. Biographie. – Montréal : Québec Amérique 2010. p. 339.

Une situation qui illustre bien la frustration que certains historiens peuvent avoir dans les limites d’accès à toute l’information relative à leur sujet d’étude, particulièrement lorsqu’il s’agit de renseignements personnels.

Michel Roberge

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