
Dans le journal Le soleil du 10 octobre 2010, un article émanant de La Presse Canadienne soulève une question : « Faut-il archiver les tweets? » Question importante s’il en est une et si on l’applique aux sites Web qui contiennent aussi des informations susceptibles d’être utilisées par les historiens et les historiens de demain. Alors que les échanges à caractères politiques se font de plus en plus avec de tels outils et que l’information, voire la propagande gouvernementale y est véhiculée, que restera-t-il aux historiens et aux historiennes de demain pour mieux comprendre telle ou telle décision ou pour décrire tel ou te personnage politique.
Dans cet article, on mentionne que Bibliothèque et Archives Canada a baissé les bras, jugeant que « le contenu était trop volumineux pour être conservé » [et on me dit qu’au gouvernement du Québec, on en est venu à la même conclusion].
Mais doit-on tout conserver? Faudrait-il plutôt faire un tri et un échantillonnage comme on le fait avec les documents en format papier? Effort humain considérable? Peut-être que si on mettait en place de véritables systèmes de gestion documentaire on se mettrait en mode proactif en planifiant et en automatisant la gestion du sort final de cet océan technologique. Et si le volume de cette information électronique est important, n’existe-t-il pas des moyens technologiques proportionnels pour la stocker? Trop coûteux? Comment alors expliquer qu’on investisse des millions dans le béton pour la conservation des archives sur papier? S’il ne se fait rien, c’est tout un pan de l’histoire d’un pays qui va s’évanouir.
Le Web, les intranets, les extranets, les réseaux sociaux, tweeter et les autres sont des véhicules d’information comme l’étaient autrefois les dépliants, les brochures, les prospectus, les documents publicitaires… distribués par le courrier traditionnel ou publiés dans les médias écrits. Ils contiennent des documents d’archives de conservation permanente.
Michel Roberge
Aucun commentaire:
Publier un commentaire