En cette Journée internationale de la Francophonie, l’occasion est idéale pour tirer constat souvent désolant : les plus grands francophonophobes (je sais, il s’agit d’un néologisme) sont souvent des francophones.
Des exemples : dans le domaine des technologies de l’information, on se fait un honneur de truffer de mots ou d’expressions en anglais les conversations ou les communications écrites. Ou encore, l’affichage de l’occupation d’un poste dans une organisation 100 % francophone tel que « Chairman of the Board of Directors »! Est-ce moins valorisant de se déclarer « Président du Conseil d’administration » ? Et pourquoi, lorsque vient le moment de lancer un nouveau produit technologique faut-il toujours opter pour une dénomination anglophone? Il y a toujours moyen de choisir une appellation à consonance universelle. Les titres des spectacles du Cirque du Soleil en sont une preuve éloquente. Comme si le reste de la planète risque de demeurer insensible par rapport à un produit portant un nom anglais! Bien plus : que dire des francophones qui, dans les réseaux sociaux, recommandent chaudement des collègues, eux aussi francophones, dans la langue de Shakespeare?
Que penser de cette attitude particulièrement dans le contexte québécois où la langue de la majorité est constamment prise d’assaut par la majorité continentale et même par rapport à la Francophonie internationale?
Contribution positive : depuis 2009, une affichette fournie gratuitement par l’Office québécois de la langue française (OQLF) annonce, à la porte de mon entreprise : « Ici, on commerce en français ». Et à gauche de mon écran cathodique trône le trophée remporté en 2010 du Mérite du français dans les TI (application logicielle petite et moyenne organisation) attribué par l’OQLF et ce, après avoir été deux fois finaliste en 2006 et en 2007. Avouez qu’il y a de quoi s’enorgueillir.
Volet métier, j’applaudis l’initiative et les efforts concertés des francophones de France, du Luxembourg et d’ici qui gravitent autour de la rédaction des nouvelles normes ISO de la série 30300. Avec comme objectif que soient publiés et diffusés des textes dans une langue française de qualité compréhensible dans l’ensemble de la Francophonie. Et vivement le même exercice avec la 15489!
Michel Roberge
3 commentaires:
Bonjour Mr Roberge,
Pourriez-vous me communiquer une adresse mail? Je voudrais vous inviter à participer à un débat organise par Newsring.fr à l'occasion de la journée internationale de la francophonie.
Cordialement.
Expert en gouvernance documentaire a dit...
Mon adresse courriel au bureau : robergem@gestar.qc.ca
"Tiens de l’oxygène. Merci Michel !"
Michel Cottin (Records Manager at Orange Labs. Chairman of ISO standard group AFNOR/CG46/CN11 Records Management)
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