Les supports technologiques d’information,
lorsqu’ils sont conservés dans des conditions extrêmes risquent un jour d’être
inutilisables. Cette affirmation est vraie pour les technologies récentes comme
pour celles utilisées au cours des dernières décennies. Le microfilm est de
celles-là.
Dans le journal La
Presse du 24 août 2012, sous la signature de Hugo Pilon-Larose, un article
nous apprend que le comédien Charlie Chaplin « apparaîtrait sur une bande de microfilm trouvée à l'Hôpital de Montréal
pour enfants, mais comme la bande est extrêmement fragile, elle ne peut être
visionnée pour le moment ».
En effet, dans le cadre de la création du nouveau Centre
universitaire de santé McGill (CUSM) et du regroupement d’un certain nombre d’hôpitaux,
des recherches sur l’histoire hospitalière anglophone de Montréal sont en cours
depuis cinq ans. Ce recensement des documents d’archives et des œuvres d’art
accumulés dans ces institutions a permis de retrouver « plus de 15 000 photos d'enfants, de docteurs
et de personnalités publiques qui ont passé au Children depuis sa fondation. »
La bande de microfilms sur laquelle semble apparaître être Charlie Chaplin lors
d’une visite faite aux enfants de l’hôpital « est extrêmement fragile et pourrait se désintégrer si on la met dans un
projecteur.»
Il est alors « impossible de visionner le microfilm »
et les responsables de la conservation des documents de l’institution « n'ont
pas les moyens techniques ni financiers pour le faire en toute sécurité. »
Une autre belle illustration qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
À suivre.
Michel Roberge
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