28 nov. 2012

642 – « ...nous sommes ce que nous faisons »

Lu aussi dans le roman de Víctor del Árbol, La Tristesse du Samouraï (Paris : Actes Sud, 2012) :
 
« À l'étage des bureaux, l'atmosphère était recueillie. On n'aurait pas dit une prison, mais un service comptable quelconque. Les couloirs étaient tapissés de dossiers, de volumes, d'actes et de registres en tout genre. Quand on prenait un document sur une de ces étagères surchargées, des centaines de particules de poussière s'envolaient et restaient en suspension dans l'air, traversées par la lumière d'une lampe de bureau.

Un fonctionnaire lui apporta les imprimés à remplir pour voir César Alcali. Il la fit asseoir entre deux caisses d'archives. Le fonctionnaire s'éloigna en traînant les pieds, il avait la peau blafarde, reflet des papiers qu'il manipulait. En le regardant, Maria se dit qu'en fin de compte nous sommes ce que nous faisons. » (p. 127)

Michel Roberge

Aucun commentaire: