9 mai 2013

Hors série – À quoi servent les archives publiques si on ne peut y avoir accès ? À moins que...


Voilà une question légitime que peut se poser un simple citoyen. Mais encore plus un professionnel du métier qui devrait y voir une atteinte à sa mission même dans une société démocratique.

Dans l’affaire du refus du premier ministre canadien d’ouvrir les archivesrelatives au rapatriement en 1982 de la Constitution canadienne qui se serait « négocié » par juge de la Cour suprême interposé, la première question qui vient à l’esprit est de savoir s’il y a délai de prescription d’accès à ces documents. À Londres, au Foreign Office, où on retrouve une partie de la correspondance canado-britannique sur le sujet, il semble que non.

Si c’est le cas au Canada, y a-t-il quelqu’un dans la salle, un archiviste canadien si possible, qui pourrait nous éclairer ? Sinon, qu’attend la gent archivistique québécoise et canadienne pour prendre position sur la raison d’être de la fonction (conservation de la mémoire documentaire et accessibilité des archives) et par conséquent du métier.

Dans tout ce débat politique, on aurait besoin d’un éclairage crédible qui doit venir des spécialistes du métier. À moins qu’ils ne soient muselés par de quelconques codes d’éthique.  

Si je suis dans l’erreur, faites-moi le savoir, je m’amenderai.

Entre-temps, je vous invite à écrire comme moi au premier ministre Stephen Harper afin de faire pression sur l’ouverture des archives relatives à cette période importante dans l’histoire du Québec. Et ce afin que nous puissions vérifier si, après les promesses d’un dénommé Pierre-Elliot Trudeau après le référendum de 1980, les Québécois se sont fait passer un autre sapin de Douglas !

En passant, il est aussi possible d'appuyer la Création d'une commission nationale d'examen sur la constitution en signant d'ici le 22 mai 2013 une pétition sur le site de l'Assemblée nationale du Québec.

Michel Roberge

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