4 juin 2013

755 – La mémoire vivante de notre société en mal de souvenir

Lu dans La trace de l’escargot du Québécois Benoît Bouthillette (Chicoutimi : Les éditions JCL inc., 2005), prix Saint-Pacôme 2005 du roman policier :

« Oui, je connais cet homme. Pierre Marien, chef archiviste pour la Sûreté du Québec depuis toujours. Une sommité du détail. Un ermite de la diapo. Le seul homme que je connaisse capable de passer du microfilm à l’Internet en une seule phrase. On s’entend, non seulement il maîtrise les nouveaux médias, mais il supervise lui-même l’implantation perpétuelle d’un réseau de correspondances qui ferait frémir quiconque a déjà cherché ses clés. Pierre Marien, c’est la mémoire vivante de notre société en mal de souvenir. Alors que les images du monde défilent trop rapidement pour s’inscrire en nous, lui les saisit et les répertorie. Suspendue à l'entrée de la salle des archives, son repaire, sa tanière, une plaque de voiture des années ’70, beige, sur laquelle est inscrite la devise du pays. Je me souviens, tu parles… » (pp. 35-36)

Michel Roberge

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