« La pratique du griffonnage,
ce délicieux moment de laisser-aller dans les marges, où en gribouillant on
s’échappe de la conversation téléphonique, de la réunion ou du cours de
français qui s’éternise, est aussi vieille que les lives eux-mêmes. »
Et elle termine son texte ainsi :
« Ces gribouillis nous montrent qu’il y a de
la permanence dans notre rapport au livre : je gribouille, tu gribouilles,
ils gribouillaient, parce que l’ennui, la distraction, la rêverie et son
rapport au dessin se maintiennent quels que soient les supports.
Ce qui pose d’ailleurs une question annexe, mais pas
inintéressante : à quoi ressembleraient les gribouillages
numériques ? Nos enfants à qui on annonce vouloir donner des tablettes au
collège, comment gribouilleront-ils sur leurs eBooks ? Faudra-t-il
inventer des petits scripts pour qu’ils puissent tranquillement défigurer leurs
marges quand ils s’ennuient ? »
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