12 juin 2009

127 – Départs massifs à la retraite et mémoire organisationnelle


Dans un article paru le 8 mai 2009 dans Direction informatique, le journaliste Jean-François Ferland fait mention d’une étude sur la pénurie de main-d’œuvre qui guette les organisations pour la pérennité de l’exploitation de leurs « systèmes patrimoniaux ». Il s’agit ici des systèmes en place depuis un certain nombre d’années dont « l’état de fonctionnement et leur l'efficacité font en sorte qu'ils rendent encore de fiers services » à l’organisation.

L’auteur du texte souligne que « c'est la disponibilité des ressources humaines aptes à en faire l'entretien et la programmation qui pourrait s'avérer problématique dans quelques années. Un peu comme les garagistes experts dans la restauration des moteurs non électroniques deviennent rares, le départ à la retraite des personnes qui ont oeuvré à l'exploitation de systèmes centraux implantés entre les années 1970 et 1995 - avec une majorité de systèmes instaurés dans les années 1980 - entraînera une pénurie de personnes compétentes ».

Cela ne fait-il pas penser à certains problèmes vécus dans des organisations d’aujourd’hui qui possèdent d’anciennes technologies pour lesquelles il n’existe plus d’expertise, sinon de pièces pour les réparer? Je fais, entre autres, allusion à des organismes qui avaient mis en place des systèmes d’exploitation dynamique de microfilms disponibles dans les années 80 et qui ne sont plus en mesure, aujourd’hui, de consulter l’information qui y est consignée.

L’occasion m’incite à lancer cette question : qu’en sera-t-il de la perte anticipée d’une partie plus ou moins importante de la mémoire organisationnelle qui sera provoquée par les départs massifs à la retraite des baby boomers au cours des 5 à 10 prochaines années? Dans des organismes publics ou des organisations du secteur privé qui ne possèdent pas de système organisationnel de gestion de leurs documents?

Michel Roberge

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