À la fin octobre 2009, j’animais, dans la région de Montréal, un atelier sur la valorisation de la profession de spécialiste de la gestion intégrée des documents (GID) pour un groupe d’intervenantes dans le secteur québécois de l’éducation. Et comme depuis longtemps, voire depuis que je pratique ce métier, je suis toujours étonné des questions encore soulevées de nos jours.
Par exemple, la mince ligne qui distingue les responsabilités des professionnels et des techniciens avec comme conséquence la classification de certains postes dans des échelles de salaires plus basses pour des responsabilités plus importantes. Et ce, malgré le contenu limité du curriculum des cours offerts au niveau des techniques de la documentation.
Pourquoi n’existe-t-il toujours pas de baccalauréat (3 ans) spécialisé en gestion des documents administratifs et des archives? À quoi sert vraiment un doctorat (études de 3e cycle) dans le domaine? Pourquoi la formation universitaire n’est-elle pas plus « pratico-pratique »? Pourquoi certaines universités s’entêtent-elles à continuer d’offrir ces programmes au sein de départements d’histoire? Pourquoi ne pas migrer le tout en sciences de la gestion, puisqu’il s’agit là, avant tout, d’une fonction de gestion de ressources et ce sont les besoins de gestion qui sont le plus en demande?
Comment se fait-il que plusieurs intervenants trouvent difficilement des accointances parmi toutes les associations professionnelles existantes?
Comment occuper la place qui nous revient, dans une organisation, entre autres par rapport à celle occupée par les spécialistes des TI? Où se situer dans une profession en mutation qui nécessite de plus en plus de spécialisation en analyse des processus, en architecture documentaire, en gestion du changement, en réalisation d’audits… ?
Que répondre à ces interrogations fort légitimes de personnes passionnées par leur métier sans s’attirer les foudres de nos pairs, même en ayant osé encore une fois les soulever?
Michel Roberge
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