Le 5 mai 2010, mon ordinateur a rendu l’âme. Le jour même où je prononçais une conférence sur la Gestion intégrée des documents (GID) en format papier et technologiques dans le cadre du Symposium sur la GÉD organisé à Québec par le Centre de recherche en informatique de Montréal (CRIM). Ce qui explique la pause dans la publication de mes billets sur la gestion portée par un support. Il a fallu réinstaller sur un nouveau disque tous les logiciels que j’utilise couramment. Comme j’étais à l’extérieur du bureau le vendredi 7 mai, il m’est revenu à la mémoire, pendant que je roulais sur l’autoroute, cette interrogation fort à propos de Jean-Claude Carrière dans un ouvrage dont je vous ai déjà parlé, N’espérez pas vous débarrasser des livres (page 43) :
« Peut-être serait-il intéressant en effet de nous placer dans une situation dramatique classique : le monde est menacé et nous devons sauver certains objets de culture pour les placer en un lieu sûr. La civilisation est menacée, par exemple, par une gigantesque catastrophe climatique. Il faut faire vite. Nous ne pouvons pas tout protéger, tout emporter. Que choisirions-nous? Quel support? »
Et vous, que choisiriez-vous? Support technologique ou papier (si l’information à préserver y est encore consignée)?
Quand on pense qu'en 2008, la Ville de Québec a, entre autres, placé dans un coffre scellé sous le monument Champlain, près du Château Frontenac un exemplaire sur dévédé du magnifique film de Jean-Claude Labrecque, Infiniment Québec, en legs aux générations futures, à ouvrir à l’occasion du 500e anniversaire de la capitale nationale du Québec. Mais dans 100 ans, au rythme où évoluent les technologies, qu’est-ce qu’on pourra bien faire avec un dévédé?
Comme quoi, les technologies de l’information, si puissantes et si incontournables soient-elles, fragilisent la pérennité de nos connaissances, notre patrimoine et même notre quotidien! Sans ordinateur fonctionnel, on se sent démuni.
Michel Roberge
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