À la suite de la sortie du film J. Edgard réalisé par Clint Eastwood, je vous invite à lire le billet de Vincent Berdot intitulé J.E. Hoover, archiviste très spécial. Il cite le journal Le Monde Magazine qui décrit les pratiques archivistiques de l’ex-grand patron du FBI qui avait mis au point « un classement kafkaïen, mystérieux et inintelligible, volontairement labyrinthique, dans lequel il était le seul à se retrouver » pour l’organisation et la conservation des enregistrements, des écoutes, des enquêtes ou des empreintes digitales. Comme on le dit souvent, « l’information est un outil de pouvoir » et Hoover l’avait compris. De plus, celui-ci avait pris toutes les mesures pour que l’ensemble de cette documentation soit détruite à sa mort. Et Vincent Berdot de conclure que « … quand bien même elle aurait survécu, elle serait restée illisible et insondable sans l’archiviste en chef, John Edgar Hoover lui-même ».
Et comme toute médaille a son revers, le journal Le Monde rappelle que celui qui, pour des raisons évidentes, n’appliquait aucune des bonnes pratiques du métier, avait un souci de la normalisation du format des documents : « Lettres et mémos devaient être rédigés de manière uniforme, dans un respect des marges et des interlignes fixés au millimètre ». Un bel exemple de rigueur de la désorganisation et de la forme!
Michel Roberge
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