Un policier à la retraite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) qui s’est suicidé le 18 janvier était soupçonné d'avoir tenté de vendre une liste d'informateurs à la mafia. Dans un article du journal Le Soleil publié le 20 janvier, l’ex-chef du SPVM, M. Jacques Duchesneau, « ne comprend pas pourquoi des listes d'informateurs ont pu se trouver sur support informatique, et pourquoi le policier Ian Davidson pouvait y avoir accès en étant seul » :
« Quand j'étais chef de police, j'ai travaillé avec des listes d'informateurs, mais elles étaient sur papier. Je ne comprends pas que ça ait été informatisé. Le danger, c'est d'être piraté et que ça circule. Les feuilles comprenant les noms d'informateur étaient sous scellés, dans mon bureau. Je ne pouvais pas ouvrir les scellés sans la présence d'un témoin, en l'occurrence le commandant du renseignement. »
Interrogé sur les propos de M. Duchesneau, le vérificateur général de la Ville de Montréal, M. Jacques Bergeron en a rajouté : « Dans le passé, j'ai déjà travaillé pour une firme de consultants qui avait eu le mandat de vérifier la sécurité dans un organisme gouvernemental, et notamment la confidentialité d'une liste de repentis. Cette liste se trouvait dans un coffre-fort, lequel se trouvait dans une salle comprenant deux serrures, au 6e étage d'un édifice. Le coffre-fort lui-même avait deux combinaisons, et il fallait deux personnes pour l'ouvrir, chacune possédant seulement une combinaison. »
Une illustration que l’information consignée sur papier que l’information consignée sur papier pourrait-elle être plus adéquatement sécurisée que sur un support technologique?
Michel Roberge
1 commentaire:
Même si des solutions informatiques existent pour garantir la sécurité d'un document, le sentiment général est que le papier est nettement plus sûr lorsqu'il s'agit de données sensibles.
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