Je traite aujourd’hui de ce sujet à la suite de deux événements vécus au cours des derniers jours. Le premier déclencheur, la prise de connaissance du schéma de classification d’un organisme gouvernemental québécois dans un processus de veille professionnelle : une structure de classification à laquelle j’aurais attribué la note « E » (échec) si un étudiant ou une étudiante me l’avait soumise. Vraiment n’importe quoi réalisé peut-être par un ou une stagiaire pour sabrer dans les dépenses (parce qu’il ne s’agit certainement pas ici d’un investissement). Et ce cas n’est pas unique…
Quelques jours auparavant, dans une discussion informelle, un de mes collaborateurs m’a informé que pendant toute sa formation universitaire en gestion des documents administratifs et des archives, on ne lui avait jamais appris comment établir un schéma de classification. J’en suis tombé en bas de ma chaise, pour employer une expression populaire. Le lendemain, j’ai posé la question aux autres membres du personnel possédant un certificat ou une maîtrise dans le domaine : même réponse déconcertante!
Pas surprenant qu’un très grand nombre de schémas de classification soient de piètre qualité lorsque les « spécialistes du métier » ne possèdent pas les savoirs et les savoir-faire essentiels à l’établissement de structures classificatoires de qualité supérieure. Imaginez alors les résultats lorsque n’importe quel quidam sans aucune connaissance en gestion documentaire se voit confié, au sein de son organisation, la mission engageante de structurer les ensembles documentaires s’improvise du jour au lendemain architecte documentaire. Est-on conscient des risques inhérents à cet état de fait, ou totalement irresponsable?
Pas surprenant qu’un très grand nombre de schémas de classification soient de piètre qualité lorsque les « spécialistes du métier » ne possèdent pas les savoirs et les savoir-faire essentiels à l’établissement de structures classificatoires de qualité supérieure. Imaginez alors les résultats lorsque n’importe quel quidam sans aucune connaissance en gestion documentaire se voit confié, au sein de son organisation, la mission engageante de structurer les ensembles documentaires s’improvise du jour au lendemain architecte documentaire. Est-on conscient des risques inhérents à cet état de fait, ou totalement irresponsable?
Michel Roberge
4 commentaires:
C'est dans des moments comme ça que je suis fière de l'enseignement que je reçois au Département de Techniques de la documentation du Cégep de Trois-Rivières!!
Pour ma part, je peux affirmer qu'au collège François-Xavier-Garneau, on en fait des plans de classification! Et nous sommes très bien encadrés! Nos professeurs sont rigoureux et exigeants et ça nous profiteras sur le marché du travail à ce que je peux voir!
Bonjour,
que proposez-vous comme formation ou auto-formation pour pour les professionnels du domaine qui voudraient se mettre à niveau pour l'établissement de plan de classification adéquat?
Expert en gouvernance documentaire a dit...
En réponse à la question de Marianne Voyer, Gestar offre des activités de formation sur la GID dont une sur l'établissement des schémas de classification de qualité supérieure (dates disponibles à l'automne)sur le site Web de Gestar : http://www.gestar.qc.ca/sgc/site/gestar/lang/fr/pid/3177
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