Comme prévu,
je me suis présenté ce matin à mon Arrondissement pour m’abonner à ce qu’il est
convenu d’appeler un « projet-pilote » qui, à ce jour, ne semble
intéresser qu’à peine 500 citoyens (sur une possibilité de 30 000) dont
plusieurs ont annulés leurs rendez-vous à la suite de l’annonce d’une panne de
système lundi et de la non disponibilité à partir d’appareils Macintosh,… à
venir éventuellement… Un mot qu’on m’a servi à plusieurs reprises au cours de
ma rencontre avec la gentille dame qui m’accueilli. En Passant, quoiqu’en dise
le site Web
de la Ville de Québec, le système ne fonctionne pas sur les tablettes électroniques, du moins
c’est ce que m’a dit la dame,… éventuellement. Le lecteur de carte exige un
port USB.
J’ai d’ailleurs
failli annuler cette rencontre en prenant connaissance dans le journal
Le Soleil de ce matin des états d’âme du maire Labeaume qui se
donnerait « quelques jours de
réflexion », le temps de décider des changements à apporter au
projet-pilote […] Mettre le projet
sur la glace? Changer les responsables en place à la Ville? Tout abandonner? »
Admettez avec moi que ça déclenche aussi une réflexion pour le simple citoyen que
je suis!
J’avais
en main la copie du contrat que j’allais devoir signer dès ma première connexion
au coffre-fort. Comme j’avais un certain nombre de questions sur certaines
clauses, j’ai rapidement constaté que la pauvre dame n’était pas en mesure de
me fournir les réponses, aucun représentant de la firme Asentri n’étant
disponible sur place. Elle m’a par contre clairement expliqué le processus :
j’allais devoir signer une autorisation permettant à l’entreprise de conserver
les images des deux
pièces d’identité requises, autorisation qui allait aussi être numérisée
(la copie papier déchiqueté immédiatement après la numérisation), le tout
stocké dans le coffre-fort… en France (Surprise Surprise! Ce détail important n’est
mentionné nulle part : ni sur le site Web de la ville, ni sur celui de
Asentri, ni dans le Contrat d’ouverture d’une salle des coffres et de tiers de confiance
[plutôt solennelle comme titre] dont j’ai déjà parlé dans
un billet précédent) En adhérant à contrat, le citoyen accepte que ses
documents soient stockés dans un autre pays. J’ai d’ailleurs suggéré qu’il
serait certainement opportun qu’un représentant de l’entreprise qui offre le
service soit disponible afin d’expliquer le contexte d’utilisation ainsi que les
obligations de chacune des parties.
Pour ce
qui est des services offerts, ils le seront éventuellement. Pour le moment, il
n’est possible que de déposer dans le coffre-fort des documents numériques
personnels qui auraient une valeur légale ou non et de les partager avec d’autres
abonnés, peu nombreux comme on peut déjà le constater. Pour ce qui est du
transactionnel, éventuellement… Quand ? Éventuellement : c’est un projet
pilote. Et comme le maire l’a déclaré : « On est un cobaye avec l’argent du développement économique (entendre
nos taxes). On est un cobaye pour faire en sorte qu’Orange vienne s’installer à
Québec. La Ville est un laboratoire ». Définitivement, tous les astres
s’étaient alignés ce matin pour que je réponde : « Je vais y repenser,… éventuellement
». À ma demande, la fonctionnaire de l’Arrondissement m’a remis l’adresse de la
firme Asentri après l’avoir recherchée pendant quelques minutes.
Et j’ai
décidé de me rendre au 2875, boulevard Laurier – Delta I - bureau 220 (et non
pas au 355, comme l’indique le tableau indicateur à l’entrée) pour en savoir
davantage.
Suite au billet 750.
1 commentaire:
Il me semble que lorsque l'on signe quelque chose un document (qui ressemble à une entente ou contrat entre deux partie), un copie doit nous être remis.
S'il m'aurait dit que le document aurait été placé dans mon coffre-fort, j'aurais accepté car n'est-ce pas la fonction dudit coffre-fort.
Mais lorsque l'on m'a informé que c'était seulement pour Assentri et que la Ville détruisait le document papier. J'ai demandé cette copie et on me l'a remis.
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