10 déc. 2014

963 – Quand le transfert de support laisse des traces… humaines

Cet article publié sur le site Web de rue 89 intitulé « Dans les livres scannés par Google, la trace de ses travailleurs invisibles » me rappelle une situation vécue au Québec, à l’époque de la crise d’octobre 1970, où certaines institutions d’enseignement supérieur avaient mandaté en catastrophe des firmes spécialisées en microfilmage de documents pour reproduire des milliers de dossiers d’étudiants. Plusieurs années plus tard, je me souviens avoir vu les images de ces documents parsemées de mains, de pages à moitié tournées, de mise au point inadéquate, de pages blanches…Comme quoi, ce n’est pas parce que la technologie a grandement évoluée qu’on n’est pas à l’abri d’un manque rigueur et de contrôle de la qualité.

Michel Roberge

2 commentaires:

Germain a dit...

La loi concernant le cadre juridique... (LCCJTI) a beaucoup fait pour nous amener à faire diligence et preuve de beaucoup plus de rigueur, notamment avec l'obligation de documenter le processus en vue d'attester de l'intégrité des documents numérisés... Il restera toujours le problème de pérennité, particulièrement en ce qui concerne les fichiers audio et d'images en mouvement. Ma principale préoccupation demeure les migrations successives qu'il FAUDRA exécuter pour la sauvegarde de ces documents; et le corollaire : l'intérêt (ou non) des dirigeants et gestionnaires à consacrer les ressources, humaines et budgétaires nécessaires. Le chien se mordra-il donc toujours la queue?

Michel Roberge a dit...

Tout à fait d'accord avec toi Germain. En passant, à ma connaissance, il n'y a jamais eu de suite, entre autres, à l'application de l'article ci-dessous (à croire que le législateur a adopté la loi et l'a laissée en plan) :

63. Pour favoriser l'harmonisation, tant au plan national qu'international, des procédés, des systèmes, des normes et des standards techniques mis en place pour la réalisation des objets de la présente loi, un comité multidisciplinaire est constitué. À cette fin, le gouvernement, après consultation du Bureau de normalisation du Québec, fait appel à des personnes provenant du milieu des affaires, de l'industrie des technologies de l'information et de la recherche scientifique et technique, à des personnes provenant des secteurs public, parapublic et municipal ainsi qu'à des personnes provenant des ordres professionnels, toutes ces personnes devant posséder une expertise relative au domaine des technologies de l'information.