Dans mon billet 289 qui portait sur la controverse soulevée par cette installation au Festival international de jardins des Jardins de Métis, j’avais indiqué de j’irais vérifier sur place l’objet du scandale. Comme plusieurs personnes sur place, c’est davantage l’étonnement puis l’originalité et l’imagination créatrice des concepteurs allemands de ce morceau de « Paradis » (thème général de l’exposition) qui frappe le visiteur. Empilés et pêle-mêle, le tout n’est pas sans ressemble à des rayons de bibliothèques où dorment (d’autres diront peut-être pourrissant) des ouvrages qui ne sont plus d’actualité. Un retour à la nature d’un support d’information emprunté à la nature.
Tout en circulant dans ce jardin, je me suis rappelé ce commentaire de Jean-Philippe de Tonnac (N’espérez pas vous débarrasser des livres. - Paris : Grasset, 2009. - p. 252.) fort à propos : « Ceux qui brûlaient les bibliothèques de l’Antiquité croyaient peut-être avoir détruit toute trace des manuscrits qu’elles abritaient. Mais après l’invention de l’imprimerie, la chose est désormais impossible. Brûler un, deux, voire cent exemplaires d’un livre imprimé ne signifie pas qu’on fasse disparaître le livre pour autant. D’autres exemplaires se trouveront peut-être dans un très grand nombre de bibliothèques privées ou publiques. »
Après tout, ces 40 000 livres étaient probablement destinés à être expédiés au recyclage : ils auront contribué à mettre en évidence le processus évolutif de « transformation entre nature, culture et savoir ».
Michel Roberge
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