Sur
LinkedIn, Natalie Bissonnette manifestait récemment sa déception à propos de la
démolition à Montréal de la Maison Redpath
(voir l’article publié sur le site Web de la Société Radio-Canada :
http://linkd.in/1h14teN). « Quel gâchis! Quelle tristesse! Notre
patrimoine bâti qui s’envole! », commentait-elle ? Et avec raison,
d’ailleurs. Dans les années 70, on aurait pu s’insurger de la même manière
concernant la destruction à Québec des magnifiques résidences victoriennes de la Grande-Allée pour
faire place à l’édifice H surnommé le « calorifère ».
Mais
cette intervention de notre collègue m’amène à soulever mes craintes similaires
face au risque de perte d’une partie peut-être importante des archives
(documents pérennes ou de conservation permanente) en format technologique des
organisations. Dans une dizaine d’années, reprendrons-nous les mots de Natalie
parce que certaines pratiques de gestion intégrée des documents d’activité aux
impacts mal évalués auront été mises de l’avant ?
Comme,
par exemple, de limiter la normalisation des structures documentaires (schémas
de classification) à un nombre ridiculement limité de niveaux afin de les
rendre plus acceptables par les utilisateurs. Mais avec comme conséquence une
création aléatoire et désordonnées des sous-ensembles aux niveaux inférieurs.
Le tout rendant inapplicable de manière rigoureuse les règles de gestion du
cycle de vie associées uniquement aux niveaux inférieurs de la structure
classificatoire.
Essayez
d’imaginer comment il sera possible d’assurer la non-destruction des éléments
ayant une valeur historique ou patrimoniale, sinon en devant procéder à
l’analyse au cas par cas. Une tâche parfois pharaonique! Une situation
catastrophique comparable l’avant mise en place d’un véritable système de
gestion intégrée des documents d’activité!
Il
serait malheureux que pour des raisons factices de simplification des outils de
GID et de réduction des efforts requis pour l’approbation des calendriers de
conservation le Québec soit privé d’une portion irremplaçable de sa mémoire
numérique pérenne.
Michel
Roberge
1 commentaire:
Entièrement d'accord avec toi, mais c'est un défi de chaque instant pour en convaincre les éditeurs qui ne fassent peut-être pas assez confiance à l'intelligence de leurs utilisateurs/clients.
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