
L’auteur de cette recherche a, par la suite, nuancé ses propos et Google a réagi en réfutant carrément les chiffres avancés, estimant qu'ils sont «plusieurs fois trop élevés» et évaluant plutôt à 0,2 g de CO2 les émissions produites par chacune des 200 millions de requêtes menées quotidiennement. Il n’en reste pas moins que 1000 recherches sur Google pollueraient autant qu'une automobile roulant sur un kilomètre.
Cette manchette nous amène toutefois à nous interroger sur l’impact environnemental non évalué de l’élimination du papier et son remplacement par des documents technologiques. Le transfert de support (la numérisation des documents), la création, le stockage et l’utilisation des documents technologiques reposent sur l’utilisation de technologies qui exigent aussi une certaine demande énergétique. Les postes de travail, les serveurs, les télécommunications incluant les activités de production du matériel (ordinateurs et leurs composantes), des supports technologiques (disques, rubans…) et des logiciels sont aussi consommatrices d’énergie. Sans parler de la disposition du matériel obsolète. Or, qui dit consommation d’énergie dit également production d’une certaine quantité de gaz à effet de serre. Et plus on est à la recherche de systèmes performants, plus la consommation d’énergie est importante. Avec les conséquences qu’on peut imaginer.
Tout a un prix. L’utilisation du papier a un impact sur la déforestation. Son déchiquetage et son recyclage ont aussi des impacts environnementaux. Même sa conservation physique, dans les bureaux ou dans des locaux d’entreposage, comprend des coûts énergétiques. Un bureau sans papier est-il moins polluant?
Selon un récent rapport du cabinet d'analyse Gartner, l'industrie informatique génère à elle seule 2 % des émissions de gaz à effet de serre, devant l'industrie aéronautique. Selon le journal Le Monde qui cite un récent rapport du cabinet d'analyse Gartner, « l'industrie informatique génère à elle seule 2 % des émissions de gaz à effet de serre, devant l'industrie aéronautique. Le simple fait d'utiliser un ordinateur consomme entre 40 g et 80 g de carbone par heure, explique John Buckley, directeur de Carbon Footprint, un cabinet d'expertise environnementale britannique. La consultation d'une simple page Web consommerait à elle seule environ 0,02 de carbone par seconde, le chiffre étant multiplié par 10 pour une page enrichie d'images complexes ou de vidéos (0,2 g) ».
Dois-je me sentir coupable pour avoir encore une fois contribué à l’augmentation des gaz à effet de serre après avoir effectué toutes ces recherches et mis à jour ce blogue?
Michel Roberge
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