L’auteur déclare qu’elle tient « d'emblée
à rectifier cette expression fautive: il n'y a pas de nouvelle norme qui
imposerait les "documents d'activité" comme on impose une nouvelle
monnaie ou un nouvel impôt; il y a juste une mauvaise traduction AFNOR d'une
très bonne norme ISO qui poursuit son activité pluridécennale de normalisation
sur le "records management" autrement dit une gestion managériale de
l'archivage. » Et qu’elle en veut
pour preuve toutes les « sottises archivistiques que j’ai pu lire sous
la plume de société de conseil, de prestataires mais aussi d’archivistes,
tandis que les autorités de l’État (CNIL, Archives de France) surfent sur le
sujet dans l’aborder ».
Mon emploi du temps ce matin, à titre de
prestataire dans une société de conseil comme Madame Chabin, m’empêche de commenter
davantage, occupé que je sois à soutenir un de mes clients dans la Gestion
intégrée de ses documents « d’activité » (et non pas dans le Records
Management, même si on est Amérique et encore moins dans le Management de l’archivage).
Mais j’y reviendrai dans les prochains jours, promis.
Entre-temps, je félicite Arnaud pour avoir
intégré dans son discours professionnel cette expression pleine de sens en adoptant,
comme plusieurs spécialistes du métier, la terminologie d’ISO.
Michel Roberge
5 commentaires:
J’admets que vous soyez pressé voire en colère (je le suis tout autant pour des raisons opposées, c’est la liberté de pensée et d’expression de chacun) mais j’apprécierais que mon patronyme ne soit pas écorné et que les citations qui sont faites de mon billet ne soient pas décontextualisées et laissent ainsi penser à vos lecteurs que j’ai écrit autre chose que ce que j’ai réellement écrit.
Expert en gouvernance documentaire a dit...
D'abord mille excuses Marie-Anne pour le « o » qui s'est malencontreusement immiscé dans votre patronyme.
Pour ce qui est de la mise en contexte des citations, j'ai fourni à mes lecteurs l'hyperlien qui leur permet de prendre connaissance de l'entièreté de votre billet ainsi que celui d’Arnaud.
Enfin, je ne suis pas en colère. Mais plutôt soucieux de remettre les pendules à l’heure quant à la traduction dénaturée de l’expression « Records Management » qu'en font certains intervenants de part et d’autre de l’Atlantique.
Je commenterai d’ici la fin du mois.
Merci, Michel, pour le rectificatif ;-)
Oui, bien sûr, l'hyperlien est un réflexe qui va de soi dans les blogs pertinents. Cependant, la nature de l’écriture numérique favorise les raccourcis (et je ne parle pas ici des raccourcis clavier…) ; le bon côté est que cela m’incitera à l’avenir à être moins littéraire et plus technique pour l’expression de certaines de mes convictions. Les deux points que je dénonce sont : 1/le fait que les « utilisateurs » se sentent obligés d’utiliser cette expression que certains membres de la commission AFNOR avouent eux-mêmes ne pas utiliser dans leur entreprise, autrement dit, je m’interroge sur l’excès d’autorité des organismes de normalisation ; 2/ le fait que dans les pratiques des entreprises et organismes (le mot « organisations » n’est pas du tout parlant pour moi dans ce sens et j’évite donc de l’utiliser), on ne distingue pas les « records » des « non records » (je le dis en anglais puisque c’est la langue commune pour être précis dans ce domaine…).
Expert en gouvernance documentaire a dit...
En tant que francophone, jamais je n'accepterai que la langue commune du métier soit l'anglais. Nous sommes de souche commune, Marie-Anne et nous devons être exemplaires pour l'ensemble de la Francophonie. Au Québec, entre autres dans le domaine des TI, nous luttons pour protéger cette langue qui nous unit.
Je n'ai jamais fait et je ne ferai jamais de concessions linguistiques, fier que je suis du prix du français dans les TI qui a été décerné à mon entreprise, il y a quelques années, par l'Office québécois de la langue française!
Oh ! Je serai plus prudente sur l’avenir car la vie m’a appris à ne jamais dire jamais ;-)
Pour ce qui est de la défense de la langue française, c’est un de mes hobbies, euh… je veux dire de mes passe-temps favoris. Et il y a à mon sens deux façons de le faire : la première est d’écrire et de publier, en bon français, ce qui ne m’empêche pas de recourir à un terme précis dans une autre langue quand l’enjeu est d’être compris par son public ; la seconde est de traduire la littérature professionnelle en bon français, autant pour favoriser les échanges et féconder les idées des Francophones qui ne pratiquent pas cette langue-là que pour lutter contre les mauvaises traductions (à ce sujet, il y a quelques gorgées de café qui me sont restée en travers…).
Qu’est-ce que faire une « concession linguistique » ? La perfection n’étant pas de ce monde, il me semble qu’il faut parfois faire des concessions ; dans ce domaine, je privilégie en général l’introduction d’une morphologie étrangère (au passage record est du latin avant toute chose et il me plaît de dire que je suis de langue latine) à une faute contre la syntaxe.
Bravo pour votre prix. Pour ma part, je n’ai jamais (là je peux employer l’adverbe, c’est du passé) reçu le moindre prix de quoi que ce soit ; cela ne risque donc pas de m’encourager, mais ne me décourage pas pour autant. Je fais ce à quoi je crois et suis ravie d’être libre de le faire.
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