► Un baccalauréat en gestion et conservation des " connaissances ".
► Une connotation d'immatérialité : soyons précis, nous n'apportons pas notre contribution professionnelle à la " gestion des connaissances ", mais bien à la " gestion de l'information consignée sur un support ", c'est-à-dire des " documents ". Pourquoi faut-il toujours brouiller les pistes en employant des expressions impropres à notre champ d'action ?
► Un amalgame de spécialités et de cours sans liens logiques.
► Un programme pour former des idéateurs ou des praticiens, des concepteurs ou des formateurs, des accompagnateurs ou des utilisateurs ? Pas très éclairant ce copier/coller d'intitulés de cours...
► Et que viennent faire la bibliothéconomie et la muséologie dans un tel programme ? Deux domaines et des métiers essentiels dans une société mais qui n'ont rien à voir avec la gestion des documents d'activité !
► Et quelle expression vide de sens que celle de " Profil « administratif » " !
Vous aurez compris que je n’adhère pas à cette hypothèse. Il faut poursuivre la réflexion qui s’est amorcée sur la nécessité de créer un nouveau programme universitaire.
Michel Roberge
7 commentaires:
Je suis tout à fait d'accord avec votre réflexion. Je me suis dit EXACTEMENT la même chose!
Je n'adhère pas non plus à ce fouillis d’informations indigeste. Mais je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’un baccalauréat multidisciplinaire est devenu indispensable dans notre profession de gestion de l’information!
Je suis tout à fait d'accord avec votre réflexion. Je me suis dit EXACTEMENT la même chose!
Je n'adhère pas non plus à ce fouillis d’informations indigeste. Mais je suis tout à fait d’accord avec le fait qu’un baccalauréat multidisciplinaire est devenu indispensable dans notre profession de gestion de l’information!
Expert en gouvernance documentaire a dit...
Par contre, pour être positif, je suis heureux de voir que cette proposition confirme que l'archivistique est du domaine patrimonial.
J'avais naguère émis l'idée du «Diplôme», un niveau entre le certificat et le bacc., d'une durée de deux ans... pour lequel nous n'aurions aucune difficulté à monter un programme pertinent et cohérent...
J’aimerais préciser qu’il ne s’agit effectivement pas d’un baccalauréat en gestion de l’information, mais bien d’un baccalauréat en gestion et conservation des connaissances. J’entends par connaissances l’ensemble des savoirs humains qui nous permettent de connaître et de comprendre le monde dans le lequel nous évoluons: le savoir-faire; le savoir technique, scientifique ou technologique; la connaissance des langues et des cultures; la connaissance des traditions, légendes, coutumes ou idées; la connaissance qu'ont les individus de leur propre histoire et les connaissances générés par les sociétés ou les organisations.
L’homme, depuis des millénaires, consigne ses connaissances dans des ouvrages (encyclopédies, manuscrits, thèses, mémoires, rapports, etc.). Ces ouvrages font partie de notre patrimoine, ils sont les témoins historique des connaissances du passées acquises par nos ancêtres. Ils sont précieusement préservés dans nos musées, nos bibliothèques, nos centres de documentation, nos services d’archives ou nos sociétés d’histoire. Ils sont étudiés et interprétés par les historiens et les muséologues qui, à leur tour, génèrent d’autres connaissances offertes aux publics par le biais de publications ou d’expositions.
Ainsi, muséologues, bibliothécaires et archivistes ont une mission commune : gérer et conserver les connaissances qui constitue notre patrimoine. Les trois institutions ont sensiblement les mêmes fonctions: trier, classer, conserver et diffuser. Il va donc de soi que les professionnels qui travailleront dans ces institutions étudient dans un même programme, qu’ils se côtoient et qu’ils échangent sur les défis et avancement qu’offrent leurs professions.
Enfin, ce n’est qu’une proposition qui sert à alimenter les débats sur l’avenir de la profession. Je vous remercie pour votre commentaire et vous invite à le publier sur mon billet pour alimenter la discussion.
Expert en gouvernance documentaire a dit...
Je suis d'accord avec vous qu'il faut recentrer la formation des archivistes, gardiens des "connaissances passées", comme vous le dites si bien, et qui ont pour rôle d'acquérir, de conserver, de préserver et de mettre en valeur la portion des documents pérennes en raison de leur valeur historique ou patrimoniale.
Si votre proposition vise à former, entre autres, de meilleurs professionnels de la préservation de la mémoire historique, aux archivistes de se prononcer sur la pertinence de son contenu.
En ce qui a trait à la formation des spécialistes de la gestion intégrée des documents d'activité, ces "nouvelles orientations" ne répondent pas du tout aux besoins sur le terrain. Seul un programme de baccalauréat en management - Spécialité Gestion des documents d'activité intégrant des apprentissages multidisciplinaires en gestion des organisations, en TI, en pédagogie, en communication... et, évidemment en GID peut, à mon point de vue depuis 1992, contribuer à permettre à notre métier d'occuper la place qu'il lui revient dans les organisations non seulement publiques, mais aussi dans les entreprises. Un programme qui doit d'être élaboré en étroite collaboration avec le milieu du management des organisations. Pas un programme théorique concocté en vase clos.
Votre billet contribue à soulever une question qui va bien au-delà que de faire "sortir l'archiviste de l'ombre".
Félicitations!
L’archiviste doit être en mesure de vendre ses idées auprès des gestionnaires, analyser, concevoir et implanter des solutions de GID, piloter et coordonner des systèmes, réaliser des processus d’affaires et bien d’autres tâches.
Jeanne Darche résume très bien dans son excellent billet « Les trucs et astuces pour réaliser un projet de GID [Partie 4] – Le métier » sur le blogue Convergence, la réalité du métier, les besoins du marché et vers quoi devraient tendre les programmes de formation.
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