À toutes celles et tous ceux qui utilisent encore les expressions « dématérialisation », « virtualisation » et « dématérialiser » les documents par leur numérisation, voici un argumentaire intéressant à considérer. Il n’y a pas plus matériel qu’un document électronique. Celui-ci n’existe et a une certaine pérennité que grâce à la combinaison obligatoire des trois éléments suivants : des données binaires, un logiciel pour interpréter les données et agir sur un support qui ne peut être que matériel.
Lorsqu’on numérise des documents, on transfert l’information consignée sur papier sur un support technologique en la transformant en données binaires avec comme résultat la création au moment de sa sauvegarde d’une copie sous forme de document électronique. En cours de processus, l’information virtuelle et dématérialisée flotte dans la mémoire vive de l’ordinateur avant son enregistrement sur le disque dur. C’est seulement dans le court laps de temps que la dématérialisation et la virtualisation constituent une réalité virtuelle qui se volatilise dès qu’on éteint la machine.
En tant que spécialistes, nous apportons donc notre soutien aux organisations dans la gestion d’unités documentaires 100% matérielles. À défaut de quoi on risquerait peut-être d’être qualifiés de « pelleteur de nuages »… numériques.
Cette réflexion m’a été inspirée à partir de la lecture de l’ouvrage de Mark Phillips, La preuve électronique au Québec, partie I : Les technologies de l’information, dont j’ai déjà parlé dans un billet précédent.
Michel Roberge
1 commentaire:
Bonjour,
Content de lire que je ne suis pas le seul à trouver que le terme "dématérialisation" est relativement impropre.
Je vais glisser le liens à certains de mes formateurs... ;)
Publier un commentaire