Dans sa chronique du 12 septembre 2010 intitulée Souvenirs de vacances et publiée dans le journal Le Soleil de Québec, le chroniqueur Didier Fessou nous livre ses observations sur ce qu’il est convenu d’appeler les tablettes de lectures ou liseuses électroniques.
À Chicago, il a constaté dans l’Apple Store qu’aucune personne (« des jeunes coqs pour l’essentiel ») « ne consultait la liste des livres disponibles et personne ne se servait de la chose pour lire. Ce sont les jeux électroniques qui semblaient retenir l'attention ». Et dans une réunion de famille à Ottawa, « le maître de maison était fier de nous présenter son dernier gadget : un iPad. Sur lequel il a fait défiler le film d'une de nos nièces après nous avoir montré toutes les possibilités de la bébelle. Un iPhone, mais en plus gros et en plus performant. De livres, là encore il n'en fut point question! » Il en profite d’ailleurs pour citer certaines statistiques lues dans l'édition du Newsweek du 9 août :
« Le numéro 1 des best-sellers du New York Times, c'est 30 millions d'exemplaires écoulés à travers le monde. Le numéro 1 des best-sellers du Kindle, c'est un million d'exemplaires téléchargés.
[…]
L'an dernier, les éditeurs américains ont vendu pour 249,2 millions $ de livres imprimés. Le Kindle, lui, a généré des ventes de 29,3 millions $.
Une fois qu'ils sont en possession d'une liseuse comme Kindle, seuls 15 % des consommateurs disent arrêter d'acheter des livres imprimés. »
Sans compter que l’ « émission de carbone pour fabriquer un seul Kindle équivaut à l'émission de carbone pour produire 45 livres imprimés ».
Est-il trop tôt pour conclure à une fumisterie? Sous le couvert de tablettes dites de lecture essaie-t-on de nous refiler un autre gadget technologique? Même la page d’accueil du site Web de l'ExoPC ne met pas en scène un livre électronique, si ce n’est à une BD!
Michel Roberge
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