La professionnalisation, la valorisation et le leadership du métier de spécialiste de la gestion intégrée des documents (GID) en format papier et technologique reposent, entre autres, sur des programmes ambitieux de formation universitaire de haut calibre. La dynamique du métier et son apport bénéfique dans la gouvernance des organisations tant publiques que privées doivent transcender dans l’énoncé et la structure du curriculum des apprentissages offerts. Bien plus, des critères et des examens de sélection à l’entrée devraient être instaurés afin d’accueillir les futurs intervenants qui possèdent les aptitudes, les capacités, les habilités, les qualités personnelles et le savoir être essentiels à la pratique du métier.
Offrir des programmes de formation qui répondent adéquatement aux besoins du marché du travail et y enseigner confère responsabilité sociétale. Les diplômés étant appelés à optimiser les processus et à influer sur les pratiques de gestion d’une des ressources organisationnelles la plus complexe à gérer, ceux-ci doivent être à la fois très bien outillés et apte à jouer leur rôle d’intégrateurs-conseils, de gestionnaires de projets, d’agents de changement, d’auditeurs, voire de gestionnaires des documents d’archives de conservation permanente selon leurs choix de spécialisation.
Aussi les futurs champions de la GID doivent bien maîtriser l’environnement organisationnel, normatif et juridique de leurs futures interventions. Il en est ainsi pour l’ensemble des bonnes pratiques du métier. Ils doivent développer leurs talents de communicateurs et de formateurs et être férus des propriétés des technologies de l’information et de leur intégration dans les processus d’affaires. Ils doivent développer leur esprit d’analyse et leur pensée structurée. En cours de formation, ils devraient être accueillis dans un programme d’internat ou de mentorat afin de s’assurer de l’adéquation des apprentissages avec la réalité du marché du travail toujours en évolution.
Quand on analyse le contenu des programmes universitaires québécois actuels, il y a loin de la coupe aux lèvres… (à suivre)
Michel Roberge
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